<< Retour aux articles
Image

Assises de la sécurité 2019 : pour une sécurité numérique ouverte et positive

Affaires - Immatériel
10/10/2019
À l’occasion des Assises de la sécurité 2019, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) a plaidé, le 9 octobre, pour une sécurité numérique plus ouverte, basée sur le partage d’expertises, de capacités et d’outils.
Elle a défendu également une cybersécurité plus positive, en phase avec les usages actuels et à venir, pour attirer les futures générations de spécialistes de la sécurité numérique.

De fait, face à la complexité croissante des avancées technologiques et des enjeux internationaux, il est nécessaire de s’organiser collectivement pour mettre en place une sécurité numérique ouverte et positive. De nombreux projets participent déjà à la construction de cette nouvelle dynamique de la sécurité numérique.

Face à l’omniprésence des sujets numériques dans le quotidien de chacun, l’ouverture et le partage sont des leviers décisifs pour l’ANSSI. Elle s’ouvre ainsi aux acteurs de l’écosystème numérique et  à d’autres écosystèmes pour s’enrichir mutuellement, en partageant les expertises, les capacités et les outils de chacun.

On retiendra qu'elle s’est engagée dans une démarche open-source, publiant de nombreux projets tels que OpenCTI, CLIP OS, WooKey, ou très récemment DFIR ORC. Suivant cette logique d’ouverture, elle plaide pour le partage des données, en toute sécurité, afin d’accroître le niveau de connaissance de tous.

Elle soutient ainsi le projet de Campus de la cybersécurité, porté par Michel Van Den Berghe qui vise à réunir et renforcer l’ensemble des acteurs de l’écosystème français de la cybersécurité.

« Le Campus de la cybersécurité offre une belle opportunité pour décloisonner les activités publiques et privées. Il jouera un rôle important de catalyseur et de vitrine internationale du dynamisme et de l’engagement de l’écosystème français », a affirmé Guillaume Poupard, directeur général de l’ANSSI.

L’Agence est également convaincue de l’importance de s’ouvrir à d’autres écosystèmes, notamment ceux de l’enseignement et de la recherche pour relever le défi du passage à l’échelle de la sécurité numérique en France.

A la suivre, le concept même de cybersécurité doit évoluer, pour être perçu favorablement par tous. Les professionnels de la sécurité numérique doivent aujourd’hui assumer un rôle de conseil et d’accompagnement des projets, même les plus innovants. C’est en acceptant de faire des compromis, qu’il sera possible d’intégrer la sécurité dès le début des projets. Sans freiner l’innovation, l’objectif sera d’assurer une compatibilité entre les usages et la sécurité.

« La politique de la terreur a trouvé ses limites ! Nous devons aller vers une sécurité numérique toujours plus ambitieuse, à la hauteur des menaces, mais également plus positive, en phase avec les usages numériques modernes. Nous devons collectivement prioriser l’accompagnement et le conseil au plus près des projets, en associant tous les décideurs et responsables, dont les préoccupations naturelles ne sont pas encore la cybersécurité », a déclaré Guillaume Poupard.

L’ANSSI, après avoir fêté ses 10 ans d’existence, se projette désormais dans les 10 prochaines années.
Des travaux de réflexion sont actuellement menés pour élaborer une nouvelle stratégie pour l’agence.
Dans ce cadre, elle pourra être conduite à faire appel à des acteurs volontaires de l’écosystème qui souhaiteraient
y contribuer. A suivre… 
Source : Actualités du droit